C'est ce titre que j'ai choisi pour mes expositions estivales.
Du 14 au 27 juillet à L'Ere du Large à locquirec
Du 8 au 21 août à trégastel, salle des Congrès
PARADOXE, quelques explications..
Deux définitions essentielles :
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Opinion contraire aux vues communément admises
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Être, chose ou fait qui paraissent défier la logique parce qu'ils présentent des aspects contradictoires : Cette victoire du plus faible, c'est un paradoxe. (définition Larousse)
Pourquoi le choix de ce titre pour une exposition ?
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Je suis partie du contat suivant : il m'est impossible de suivre un même « style » et pourtant, mon travail suit constamment les mêmes thèmes : musique, architectures improbables, peintures hypnotiques/abstraction, nature, animaux, paysages, palettes dans tous ces états, le thème de la paix..
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Je revendique ma duplicité. Du reste je pense qu'elle est commune à chacun d'entre nous, qu'on l'admette ou pas.
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Pour moi, la technique est au service de l'expression.
Que faut-il entendre par technique ? (la forme)
La technique pour un artiste peintre/plasticien fait référence au médium utilisé : huile, acrylique, pastel, gouache, aquarelle etc...
En soit, il peut être utilisé « pur », c'est d'ailleurs la manière classique de travailler pour un peintre figuratif ou non.
Je ne me contente pas d'une technique unique. Bien sûr, il m'arrive de peindre à l'acrylique ou à l'huile. Mais de plus en plus, je cherche des solutions plastiques à l'expression.
Donc, je vais utiliser les collages, l'écriture, les marqueurs, des paillettes et même des palettes que je détourne.
En quoi réside donc le paradoxe ?
J'ai parlé plus haut de la duplicité de l'être humain. Les taoïstes, par exemple, ont démontré l'aspect binaire de nos êtres, de nos personnalités. Le blanc/le noir, le bien/le mal, bref, toutes les oppositions.
Dans mon œuvre je mets en avant cet état. Concernant la forme, parfois je m'exprime d'une manière classique, puis d'autres fois j'ai envie de casser les codes et je recherche une expression nouvelle, inédite, libre toujours.
Je suis un être profondément inquiet et pourtant je peins le plus souvent des sujets gais, joyeux, légers. C'est là sans doute que réside le plus grand paradoxe.
Je suis une personne lucide, profondément humaine (j'essaie!) . Ce monde facinant où nous vivons me désespère souvent. Les injustices , les guerres, la misère, me révoltent. Je me sens impuissante. C'est pour cela sans doute que je peins. L'acte de peindre est pour moi emblématique d'une révolte. Mes armes ? Mes pinceaux, mes couleurs et tout ce que « je dis « quand je peins.
Mes œuvres, en général, cachent quelque chose de plus profond qu'il ne semble.
C'est à vous, spectateur, de « creuser » de rentrer ou pas dans mon monde poétique, énigmatique, coloré... Ce monde est souvent lié à une expression en lien avec l'enfance.
L'adulte que je suis n'a jamais oublié l'enfant qu'il fut...
Cette oeuvre féérique que j'ai appelée "La maison de la magicienne" a été réalisée à l'acrylique.
J'y ai caché quelques collages. Des effets pailletés lui confère ce côté "magique" que j'ai mis en avant.
Vous pouvez découvrir cette toile-parmi 28 autres- jusqu'au 2 avril à La maison de retraite Notre Dame à Plestin-les-Grèves (verrière et cafétaria)