"Le guerrier de la paix", huile sur toile 2017, 80x80 cm. Réservée.
J'ai souvent l'impression de n'être pas comprise.
Les paradoxes que soulignent ma personnalité me font sentir parfois marginale. En fait, je pense que nous oscillons tous constamment entre deux tendances de nos êtres qui nous font douter si souvent de nous-mêmes et des autres ...
Pourtant s'il est une chose qui me tient à coeur c'est bien celle-là: être fidèle à ses convictions.
Cet état d'esprit me fait explorer les voies de l'imaginaire pour tenter d'exprimer parfois de manière un peu décalée les sujets qui me préoccupent.
En avril dernier, j'ai commencé à peindre "mon guerrier de la paix".
Il manquait de conviction techniquement et formellement.
Je viens donc de le reprendre et j'ai travaillé au couteau le casque qu'il porte.
Cette oeuvre est un peu marginale. Je l'ai voulue ainsi: exprimer les paradoxes de l'être humain à travers une "image picturale".
Notre époque d'incertitude me fait peur, l'avenir me fait peur. Pardonnez-moi ce "je" mais il se réfère uniquement à la créatrice que je suis.
-D'ailleurs "créatrice" me semble plus approprié "qu'artiste" qui ne veut pas dire grand chose en soi (mais cela est un autre débat).
Le personnage que j'ai peint, par son expression, suggère une cause perdue. Il semble désabusé...
Son regard fuyant semble nous dire "A quoi bon ?"
L'homme, s'est cru le maître du monde... Oubliant qu'il n'est qu'un infime maillon du Grand Tout.
La Terre, le Cosmos lui survivront...
Nous sommes si peu de choses finalement, "microbes" vaniteux luttant pour le pouvoir et l'argent ayant cru dominer nos semblables et le monde...
Triste constat!
Allez... La route continue... Un peu plus crevassée de jours en jours... Mais ça, ça fait bien longtemps que je le sais...
Première toile présentée en galerie à Paris en 1988 "La route""© ou la destinée de l'homme....
Je viens de retoucher la toile qui avait était abîmée.
Avec tout ça, nous continuons notre chemin vaille que vaille parce que nous sommes là et que nous n'avons rien demandé.
Je continuerai quoiqu'il en soit à colorer modestement mes toiles de rêve et de poésie car c'est la seule chose que je "sais" faire.